Les Salles Obscures

Le passé éclaire le futur

Jennifer’s Body – Un corps en souffrance 21 octobre 2009

Filed under: Critiques de Films,Jennifer’s Body — lessallesobscures @ 21:25
Tags: , , ,

Megan Fox allume les ados dans un film d’horreur gore réalisé par Karyn Kusama (Girlfight) et écrit par Diablo Cody.

Megan Fox -Jennifers BodyLe titre est assez habile puisqu’il focalise sur le corps de l’héroïne dont on pressent qu’il s’agit de Megan Fox, la nouvelle vamp hollywoodienne. Sorte de Dita von Teese par encore effeuillée mais prête à l’emploi, Megan Fox est, depuis l’adolescence, poursuivie par des rôles de trop belle fille pour être une sainte. Car telle est le sujet de Jennifer’s Body, si sa virginité avait été effective, Jennifer serait morte. Or sa sexualité précoce a ouvert son âme au diable qui s’en est emparé sans sourciller. Avide de sang et de tripes, Jennifer consomme du garçon par vengeance ou par défi. Sa confidente et amie de toujours, interprétée par Amanda Seyfried – seul intérêt du film – tente en vain d’alerter ses proches de la diablerie en cours. Une fin tragique les attend, bien sûr. (more…)

 

Robert Bresson et le cinématographe 7 octobre 2009

Filed under: Le Passé Recomposé,Robert Bresson — lessallesobscures @ 15:46
Tags:

Pour la sortie de son film Pickpocket, Robert Bresson se prête à l’interview télévisée pour une émission sur le cinéma animée par François Chalais et France Roche.

Robert BressonMéfiant, mal à l’aise, Robert Bresson l’est, assurément, il a construit son film, Pickpocket (1959) sur une intuition, une expérience vécue à laquelle il donne instinctivement tout son crédit. France Roche le devine très rapidement et la douceur de sa voix tout autant que la délicatesse de ses sollicitations lui permet d’approcher le cinéaste sans l’effaroucher ; l’anecdote révélée grâce à sa perspicacité, celle d’un voleur réellement rencontré par Bresson est l’amorce véritable de l’entretien et permettra ensuite de mieux cerner la conception que Bresson se fait de son art, tendant toujours à bien dissocier ce qu’il est et ce qu’il produit grâce à ses expériences, celles de son « métier » (selon ses propres dires, Bresson a déjà construit un lien fidèle avec les spectateurs) et celles de la vie, potentiel infini de tentatives douloureuses dont il faut tirer quelques enseignements. Le cinéma de Bresson est un mélange de ces deux éléments. (more…)