Quel plaisir de clore une décennie outrageusement mercantile par l’évocation d’un destin de poète. C’est l’inattendu privilège que nous offre Jane Campion avec son dernier film, couronnement de six années de patient labeur pour obtenir ce brillant résultat, ce lumineux Bright Star, récit d’un amour impossible entre un poète et sa muse. Cet exercice de style parfaitement dominé nous fait pardonner la rareté de Jane Campion dans l’actualité cinématographique de son temps par la rigueur qu’elle met à peaufiner jusqu’à l’épuisement chacune de ses rafraichissantes créations. (more…)